La mise en scène de Perrine Maurin a permis d’aller à la rencontre de l’univers artistique de Marguerite Duras.
Des extraits de << L’Amant >>, de << La vie matérielle >>, des entretiens, des projections vidéos ont été l’occasion d’approcher la manière dont le Prix Goncourt 1984 envisageait son activité de romancière et de dramaturge.
Voici les deux compte-rendus de cette soirée, rédigés par les élèves.
Ce mardi 15 mars 2011, les premières littéraires ont assisté à la pièce : L'Histoire de ma vie n'existe pas, au théâtre de la Fabrique, à Nancy.
Rentrant dans le cadre de l'objet d'étude sur l'autobiographie, cette sortie a permis aux élèves d'en apprendre un peu plus sur l'écrivain français du XX ème siècle, Marguerite Duras.
Sur la scène, trois femmes sont dans un salon. L'une est metteur en scène, les deux autres sont comédiennes. Elles répètent une pièce dans laquelle elles souhaitent retracer la vie de la romancière. Le début de la pièce est étonnant : un jet violent de livres, posés au préalable sur un bureau, qui, d'une part, brise la barrière entre spectateurs et comédiens et d'autre part, marque l'exaspération de la metteur en scène qui doute quant à la véracité de son oeuvre. En effet, comment « dire » Marguerite Duras ? Comment traduire sur scène sa vision si particulière de l'écriture, qu'elle qualifiait elle-même de « besoin vital » ?
A travers cette mise en abyme quelque peu complexe, où extraits sonores, notamment sur l'Indochine, pays d'enfance de Duras, et visuels se succèdent, nous découvrons différentes facettes d'un personnage qui, tout comme la pièce, échappe à la linéarité. Notons d'ailleurs le clin d'oeil de la metteur en scène, la vraie cette fois, dont les comédiennes portaient toutes des lunettes d'écailles noires, symboles du caractère et du style atypique de la romancière.
Même si tout dans la représentation n'a pas été compris, les premières ont été ravies de ce spectacle qui leur a permis de développer à la fois leurs connaissances sur le théâtre et de bien maîtriser les enjeux de l'autobiographie.
Ophélie.
Le mardi 15 mars 2011, était représentée à la Fabrique, la pièce de théâtre << L’histoire de ma vie n’existe pas >>.
La classe de Première L s'est rendue dans le cadre des objets d’études consacrés au théâtre et à l’autobiographie. Voici ce qu’ont retenu les élèves de la vie et du personnage de Marguerite Duras.
La représentation a mis en scène trois femmes alternant le rôle du comédien, le metteur en scène ou de l’auteur. Un début de pièce qui nous plonge dès le premier instant dans un univers décalé. C’est avec un jet de livres très surprenant que les trois actrices débutent leur représentation.
Pour retranscrire au plus près la vie de la romancière, les personnages se sont appropriés des citations tirées des œuvres de Marguerite Duras.
<< L’histoire de ma vie n’existe pas >> a été mis en scène de manière très originale ce qui a d’autant plus captivé le spectateur. En effet, c’est en mêlant enregistrements audio (dits de la voix de Marguerite D.) et séquences vidéo (de l’écrivain ou des actrices) que le décalage s’est fait ressentir. On peut ajouter à ces arrangements la reproduction d’une interview de l’auteur qui nous a permis un jeu de rôle entre les actrices. C’est l’une après l’autre que les trois femmes ont joué le personnage de Marguerite et celui de la journaliste qui l'interrogeait.
Les avis sont pratiquement unanimes : les élèves de Première L ont apprécié, même si la pièce n’a pas été entièrement comprise. Néanmoins l’originalité de la mise en scène et le talent des actrices nous a toutes plongées dans l’ambiance. La sortie de la salle s’est faite dans les rires et dans le partage des points de vue. L’effet ressenti se caractérise principalement par une réflexion sur soi-même, sur le métier d’écrivain, sur le monde qui nous entoure. Cette pièce nous a également permis de découvrir deux Marguerite Duras : l’écrivain et la femme.
En conclusion, << L’histoire de ma vie n’existe pas >> est une pièce qui nous a plu à toutes et qui avait pour seul bémol de ne pas être très accessible à une classe de première.
Anaïs, Camille, Caroline, Eléa, Marie-Lorraine, Pauline.