mardi 29 octobre 2013

Chroniques Lycéennes (Prix Charles Cros de la chanson francophone), 9ème édition pour la Malgrange.

 Les élèves de Première ES2 et de Première L peuvent commencer à se mettre à l'écoute,  voici les artistes sélectionnés pour l'édition 2013 / 2014.

Vous pouvez découvrir ces titres en vous rendant sur les sites officiels des artistes.
La date limite du dépôt des chroniques est fixée au lundi 7 avril 2014, vous avez donc 5 mois pour affiner vos critiques et

votre sens de l'écoute...





- Alexis HK : Fils de
- Laurent Montagne : Coloscopie d’un président
- Maissiat : Le Départ
- Melissmell : Le Déserteur
- Sophie Maurin : Cortège (sans toi ?)
- Iaross : Renverser
- Gaël Faye : A-France
- Mell : Un pied dans le vide
- Laurent Lamarca : Taxi
- La fanfare en pétard : Noir comme l’or
- Strange Enquête : La vieille du jardin public
- Alex Beaupain : Après moi le déluge ?
- Charles Baptiste : Aussi cool que toi
- BATpointG : Juste une note
- Fauve : Blizzard
- Ottilie [B] : AutOmne
- Gasandji (Congo) : Je tuerai le temps.
- Lisa Leblanc (Canada) : Aujourd’hui, ma vie c’est d’la mardre
- Tshaka Junior (Suisse) : Libère-moi

Illustration avec l'aimable autorisation du CDDP de Charente-Maritime.

samedi 7 septembre 2013

Demandez le programme !

 Dans le cadre du cours de Français, des activités, des rencontres et des sorties culturelles prévues cette année, voici le programme proposé aux élèves de la classe de Première Littéraire et de la classe de Première ES2

Au théâtre de la Manufacture, 10 rue du Baron Louis, à Nancy :

Résumons-nous, mardi 17 décembre 2013 à 20h30
Le Naufragé, mardi 14 janvier 2014 à 20h30
Comparution immédiate, mercredi 14 mai 2014 à 20h30

Au cinéma Le Royal à St Max, les élèves assisteront à trois projections, dans le cadre de l’opération Lycéens au cinéma.

Premier trimestre :
Entre nos mains de Marianne Otero, 2010.

Deuxième trimestre :
Burn after reading de Joel et Ethan Coen, 2008.

Troisième trimestre :
Une bouteille à la mer de Thierry Binisti, 2012.


Les élèves participeront au concours des Chroniques Lycéennes organisé par l’Académie de Poitou-Charentes et l’Académie Charles Cros :

il s’agit de rédiger une critique à partir d’une sélection d’artistes (auteurs-compositeurs-interprètes) francophones et acteurs de la scène musicale actuelle, la sélection finale est publiée dans un supplément du magazine Les Inrockuptibles.
Les élèves seront également amenés à rencontrer des intervenants extérieurs dans le cadre de leur cours.

Ce programme s'inscrit dans le cadre de la préparation à l’épreuve anticipée de Français, il sera l’occasion d’une réflexion sur la place et le rôle du théâtre, sur les choix de mises en scène, sur les métiers du spectacle vivant, sur la construction de l’image au cinéma et sur le travail d’écriture.





Les visuels sont publiés avec l'aimable autorisation du Théâtre de La Manufacture.

vendredi 24 mai 2013

CHRONIQUES LYCEENNES 2013 : le jury Charles Cros a eu l'oreille fine.


ELYSE  et MARIE, élèves de Première Littéraire ont été convaincantes auprès du jury des CHRONIQUES LYCÉENNES;  leurs critiques ont été sélectionnées et figurent dans le supplément des INROCKUPTIBLES (semaine du 22 au 28 mai 2013, n° 912).
Bravo aussi à tous les élèves de la classe de Première ES2 et de Première L qui ont fait vivre la chanson francophone en rédigeant leurs chroniques tout au long de l’année !

Bonne lecture et bonne écoute !


BO HOUSS

All eyes on him ! Bien loin d’un certain hip-hop américain, ostentatoire et aseptisé, Bo Houss (de son vrai nom Houssamouddine Kordjee) nous fait voyager jusqu’à Mayotte. Les sonorités mélodieuses de la chanson contrastent toutefois avec leur sens véritable, ce morceau étant un appel à la révolte et un hymne à l’espoir. L’équilibre trouvé entre passages calmes et refrains scandés donne au morceau la force nécessaire pour porter les attentes de tout un peuple. Les paroles en shimaore renforcent le sentiment patriotique et permettent à l’artiste de conserver une originalité que beaucoup d’autres ont perdue. Bo Houss manifeste cependant sa volonté d’être écouté par d’autres populations car l’essentiel de son message est chanté en anglais : « Yes I Can ! ». En cherchant à mêler un son urbain à la culture musicale mahoraise, Bo Houss se positionne en porte-parole des jeunes de Mayotte, et nous donne envie de scander avec lui « Si je veux, je peux ! »
Malheureusement, l’enclavement de cette région d’outre-mer l’empêche de réellement percer en métropole.« Yes I can » ne laisse pas indifférent et change notre perception du peuple mahorais. Les sonorités de la langue paraissent nous bercer, en fait elles nous réveillent.
Ce morceau nous donne envie de bouger, mais surtout d’agir ! « Ishi lidza iyo nai fanya » (ça tue ce que je fais) clame Bo Houss, et il a bien raison.

Marie Hirtzberger, classe de Première Littéraire.

BROC'N'ROLL

Ils en avaient marre de répéter dans leur cave. Casting de rêve avec un Eric Delbouys desTêtes Raides à la batterie, un Stéphane Balmino plus que révolté derrière son micro, un Arthur Gandara acharné à la basse et Stagef, un guitariste hors pair qui a co-écrit la bande originale de «Bye Bye Blondie», film de Virginie Despente. Avec des influences diverses et variées, en passant de Bashung jusqu'aux Ramones, Broc nous offre un rock'n'roll de qualité avec des airs de Noir Désir.
Voici Broc qui se réveille avec un «On s'endormira» en guise de propagande. Cette seconde piste du premier album du groupe, «Des trucs qui poussent» (sorti le 4 février dernier) nous laisse les yeux écarquillés et le souffle coupé après les 3 minutes 29 de la chanson. Elle sait faire vibrer nos tympans, qui pourtant, n'avaient plus rien ressenti depuis «Down on the Corner» des Creedence Clearwater Revival. Paroles simples, courtes et directes qui nous prévoient un lendemain ombrageux avec l'abandon d'une femme «Où que tu t'en ailles / Que ton absence sera ma peau / Clouée au creux de mes entrailles / Comme un dernier coup de couteau».
Que demande le peuple ? Broc, tout nouveau concept en voie de disparition, membres marginaux. À consommer sans modération.

Elysa Loetscher, classe de Première Littéraire.

vendredi 26 avril 2013

Vous avez dit << Quatrième mur >> ?

Salle E01, 12 avril : Jean la Chance ...  fait tourner les nuages  en bourrique, le vent souffle et nous oblige à fermer les vitres de la salle, le soleil tourne et laisse place à la pluie ... un vrai manège d’intempéries.
Karine Quintana, Anthony Moreau, Pascale Brencklé.

14H45 : Karine Quintana et Anthony Moreau (comédiens) sont venus rendre visite aux Premières ES2 et au Premières L qui venaient d’assister au spectacle Jean la chance mis en scène par Jean-Louis Hourdin, au théâtre de la Manufacture.
Ils sont accompagnés de Pascale Brencklé en charge des relations avec le public pour ce même théâtre.

Disponibles et précis dans leurs propos, les comédiens (dont les élèves ont identifié les personnages) parlent de leur chef de troupe;
Jean-Louis Hourdin, un chef pas comme les autres ! Plutôt un rassembleur d’envies et de talents.
 Le temps d’un cv qu’il ne lit pas, pas vraiment, il confie à Karine, comédienne et musicienne la composition des orchestrations de Jean la Chance.
Sa confiance, il l'accorde aussi à Anthony tour à tour marchand, voleur, berger (Jean la chance) et lecteur de Brecht.

 Bertolt Brecht, les élèves en avaient eu une première approche, la veille, à propos du THÉÂTRE ÉPIQUE,  point de vue sur le théâtre longuement développé dans un texte publié chez Seghers et lu en classe.
L’un des principes de ce théâtre qui se situe à la marge de la théorie d’Aristote (Le théâtre serait créateur d’illusion) est d’entretenir le spectateur dans l’état de celui ou de celle qui est conscient d’assister à un spectacle.

On aborde donc la théorie dite du quatrième mur (jouer sur scène comme s’il n’y avait pas de public). Les élèves diront avoir été sensibles à cette manière d’interpréter un texte.

 15H45 : pause, Anthony Moreau dit un texte de Brecht :

<< Un jour.
Lorsque nous aurons tout le temps
nous pourrons méditer les pensées
de tous les penseurs, de tous les temps
et regarder tous les tableaux de tous
les maîtres.
Rire de tous les farceurs
faire la cour à toutes les femmes
et enseigner la vérité à tous les hommes. »


Naturellement, l’échange reprend. Tour à tour on évoquera le principe du théâtre dans le théâtre, le principe du théâtre poétique et politique (fait pour transformer les rapports sociaux), le détournement des thèmes graves (la dépossession, la cupidité), les didascalies musicales,  le titre de la pièce, le principe de l’intrigue, la collaboration du metteur en scène et du dramaturge.

16H30 :  il est temps de laisser nos invités regagner le théâtre, (ils répètent avant le spectacle de 20H30).
Nous n’oublierons pas de veiller et de nous armer en pensées (citation détournée de Bertolt Brecht).

Le compte-rendu d'une élève de Première L.


Rencontre avec Anthony Moreau et Karine Quintana
Suite à la pièce vue, deux comédiens de Jean La Chance mis en scène par Jean-Louis Hourdin ont accepté de rencontrer la classe de première ES2 et L.
D’un côté Karine Quintana, compositrice des musiques de la pièce mais aussi de celles de Hourdin depuis sept ans, de l’autre côté Anthony Moreau, ayant une confiance totale en Hourdin depuis qu’il a vu deux de ses pièces. Deux comédiens, liés par leur confiance en Jean-Louis Hourdin. Les comédiens nous ont parlé de la pièce. Tirée de Hans im Glück de Bertold Brecht, la pièce a été revisitée par Jean-Louis Hourdin qui la représente de manière naïve à l’effigie du personnage principal, Jean. Le metteur en scène a écrit cette pièce à 19 ans, il y a donc plusieurs fins possibles mais il fait le choix de n’en représenter qu’une.
Si cette pièce peut être appréciée ce n’est pas toujours le cas, par exemple Karine Quintana a détesté cette pièce lorsqu’elle en a lu le scénario. Cependant, elle nous confie qu’au fur et à mesure « on tombe amoureux de Jean et de sa naïveté ». Tout au long des répétitions, Hourdin a observé le travail des comédiens et a modifié des répliques ou des chansons afin que tout cela suive un même fil conducteur. Pour Hourdin, la pièce se veut être comme un agrandissement au microscope. Jean La Chance n’est pas l’histoire d’un malheureux homme qui se fait déposséder de ses biens, c’est surtout l’histoire d’un homme qui trouve le bonheur malgré les manipulations des personnes qui l’entourent.
Cette pièce, finalement très philosophique, montre la naïveté sous un nouveau jour.
Jean La Chance a tout pour plaire : de bons comédiens, un bon scénario et une mise en scène originale. Cependant la comédienne nous confie à la fin que la seule faiblesse de la pièce est la traduction du texte qui donne un effet décalé. Dans cette pièce il y a aussi une volonté de briser le classicisme du théâtre, en faisant de régulières didascalies musicales afin de prendre du recul et de ne pas prendre parti pour un personnage. Un grand merci aux comédiens de s’être déplacés et bonne continuation à eux !
Jean la chance est une pièce de Jean-Louis HOURDIN, chef de troupe Français. Cette pièce fut d'abord mise en scène par Brecht, lui-même s'inspirant du théâtre oriental. Jean la chance n'est pas sans rappeler le conte des frères grimm Hans im Gck. Il s'agit de raconter l'histoire de Jean, homme bon et naif, qui va sans cesse échanger tout ce qu'il possède pour finir par tout perdre. Cette pièce remplie de lgèrete, garde néannmoins un aspect philosophique : en effet, sommes-nous prêts à échanger et contre quoi?
Des lumières pleins les yeux, de la musique entrainant à la farandole, une mise en scène aérienne, c'est ainsi que les 1 ère L et ES2 on
t découvert l'univers de Jean-Louis HOURDIN.













samedi 23 février 2013

Le polar... c'est la littérature d'aujourd'hui















Juin 2012 ; rendez-vous est pris, Dominique Manotti, grand prix de la Littérature policière 2011 viendra rencontrer les élèves de Première ES2 et de Première L dans le cadre de leur cours de français consacré au personnage de roman .

18 janvier 2013,
la rencontre a lieu…

Entre temps ; nous avons lu et étudié Le Corps Noir,chronique directe, franche sur les dernières heures de la collaboration à Paris (juin 1944, août 44).

… les questions sont prêtes, sur les origines, l’écriture, la composition du récit, le parcours de son auteur.
Et d’un coup, comme si chacun s’était compris, les réponses s’enchaînent ; limpides, percutantes .

Valsent les illusions perdues !Dominique Manotti connaît son siècle…lucide, elle avance dans ses propos précis, efficaces et développés. Pas question de lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit !

L’Histoire avec sa grande (H) ache prend un sacré de tournis.

Estourbie la langue de bois des manuels d’Histoire …<<Tout ce que je fais dire à mes personnages a été dit >> dit Dominique Manotti.

Alors les siècle N° 20 etN° 21, désespérants ? Assurément non ! L’auteur duCorps noir s’y sent bien parce qu’il y a encore beaucoup à faire.

Paroles d'élèves : Au-delà des manuels Dominique Manotti ajoute que les livres d’histoires s’adressent souvent à la raison de l’historien. Ils énumèrent les faits, mais n’aident pas à comprendre, et restent à la surface de vérités parfois détournées. Ce qu’elle aime, c’est aller au delà des manuels. Connaître «les failles». Cette passion du détail m’a donné l’envie de chercher les vérités. Félicie Magnin, 1ES2Une femme passionnée et passionnanteMilitante de la première heure notamment pendant la guerre d’Algérie, elle vit « une période pleine d’espoir : les années 60-70 » qui s’effondrent à parti des années 80, « les années Reagan-Thatcher-Mitterrand ». Elle dit : « c’est fichu pour ma génération » et arrêtera de militer. On peut la qualifier de héros, héros emprisonné dans un système qui ne lui convient plus. On n'a pu que remarquer son caractère hors du commun, un « vrai petit bout de femme », sympathique, attachante, franche et claire, elle explique avec conviction et en toute humilité son métier, son ressenti en tant qu'écrivain, ses méthodes de travail. En particulier une notion de faire vivre ses personnages lui tient à cœur. « Il faut ressentir et comprendre un personnage ». Une notion également d’authenticité se doit d’être respectée. « Je ne peux pas écrire une scène que je ne vois pas ». Marion Kuntzburger,1ES2