dimanche 8 juillet 2018

Rencontre avec Serge Utgé-Royo, homme parmi les hommes

Le vendredi 6 avril dernier Serge Utgé-Royo (auteur-compositeur-interprète) s'est entretenu avec des élèves de Seconde et des élèves de Première à l'occasion d'un travail autour de l'écriture.
Voici le témoignage de Thierry, élève de Première S.

La rencontre s'est prolongée à La Taverne du Livre avec le public.
  



La rencontre avec Serge Utgé Royo m’a permis de découvrir un homme engagé, qui porte de belles valeurs telles que l’optimisme, la liberté, l’espoir, l’engagement, et la fraternité. Son passé, ses origines et son contact avec le public font de lui quelqu’un d’investi et d’actif dans ce qui le passionne : la musique et l’écriture. En voyant son travail, je m'aperçois que le métier de musicien, chanteur, compositeur ne résulte pas de la chance, de l’argent, de la mode, mais bien de la passion, du travail et du contact avec le public.


Je n’ai pas eu l’impression d’assister à un discours, à un cours magistral mais à une discussion avec un artiste. Il a répondu avec franchise et simplicité aux questions posées, en nous parlant en face, d’artiste à éléve, où plutôt d’humain à humain : “Il n’y a personne au-dessus de toi, mais il y a personne en dessous non plus”. J’ai trouvé qu’il ne cherchait pas à convaincre, à se vanter de son parcours et de ses expériences, il a justement évité le monde impitoyable des médias et des musiques commerciales pour garder son indépendance et les relations avec son public : “Je n’ai pas envie de finir entre 2 marques de lessive !”.


La façon dont il a parlé de ses origines espagnoles m’a aussi interpellé notamment avec une chanson Comme une carte de visite sur les difficultés d’intégration pour les émigrés. “On me voyait un peu comme un martien, mais aujourd’hui il y a beaucoup de martiens”. La musique était selon lui un moyen de s’exprimer et d’éviter de nombreuses séances chez le psychiatre et non pas une façon de se faire entendre. J’étais assez surpris de l’entendre dire “J’ai choisi la musique parce que je suis fainéant, mais surtout par plaisir et parce que je me sentais utile”. Par exemple, il a chanté lors de d’une manifestation ouvrière dans une usine de métallurgie du nord de la France.


Le fait de voir des gens prêts à défendre leur convictions comme il le fait redonne un peu d’espoir dans un monde passif où les tensions montent. Finalement, je regrette simplement le cadre de la rencontre avec cette grande salle qui a réduit la proximité entre Serge Utgé Royo et nous. J’ai cru comprendre qu’il aime le contact et l’échange, c’est pourquoi j’aurais aimé plus de convivialité. J’en garde tout de même un bon souvenir.

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