samedi 23 février 2013

Le polar... c'est la littérature d'aujourd'hui















Juin 2012 ; rendez-vous est pris, Dominique Manotti, grand prix de la Littérature policière 2011 viendra rencontrer les élèves de Première ES2 et de Première L dans le cadre de leur cours de français consacré au personnage de roman .

18 janvier 2013,
la rencontre a lieu…

Entre temps ; nous avons lu et étudié Le Corps Noir,chronique directe, franche sur les dernières heures de la collaboration à Paris (juin 1944, août 44).

… les questions sont prêtes, sur les origines, l’écriture, la composition du récit, le parcours de son auteur.
Et d’un coup, comme si chacun s’était compris, les réponses s’enchaînent ; limpides, percutantes .

Valsent les illusions perdues !Dominique Manotti connaît son siècle…lucide, elle avance dans ses propos précis, efficaces et développés. Pas question de lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit !

L’Histoire avec sa grande (H) ache prend un sacré de tournis.

Estourbie la langue de bois des manuels d’Histoire …<<Tout ce que je fais dire à mes personnages a été dit >> dit Dominique Manotti.

Alors les siècle N° 20 etN° 21, désespérants ? Assurément non ! L’auteur duCorps noir s’y sent bien parce qu’il y a encore beaucoup à faire.

Paroles d'élèves : Au-delà des manuels Dominique Manotti ajoute que les livres d’histoires s’adressent souvent à la raison de l’historien. Ils énumèrent les faits, mais n’aident pas à comprendre, et restent à la surface de vérités parfois détournées. Ce qu’elle aime, c’est aller au delà des manuels. Connaître «les failles». Cette passion du détail m’a donné l’envie de chercher les vérités. Félicie Magnin, 1ES2Une femme passionnée et passionnanteMilitante de la première heure notamment pendant la guerre d’Algérie, elle vit « une période pleine d’espoir : les années 60-70 » qui s’effondrent à parti des années 80, « les années Reagan-Thatcher-Mitterrand ». Elle dit : « c’est fichu pour ma génération » et arrêtera de militer. On peut la qualifier de héros, héros emprisonné dans un système qui ne lui convient plus. On n'a pu que remarquer son caractère hors du commun, un « vrai petit bout de femme », sympathique, attachante, franche et claire, elle explique avec conviction et en toute humilité son métier, son ressenti en tant qu'écrivain, ses méthodes de travail. En particulier une notion de faire vivre ses personnages lui tient à cœur. « Il faut ressentir et comprendre un personnage ». Une notion également d’authenticité se doit d’être respectée. « Je ne peux pas écrire une scène que je ne vois pas ». Marion Kuntzburger,1ES2